Ma vie a changé en 2009 quand, avec mon frère, j’ai pris le contrôle de l’entreprise agricole familiale. Honorer la mémoire de notre père signifie rénover, investir du temps, du cœur et des ressources dans ces arpents qui ont représenté toute sa vie. Dans cette zone on dit que c’est un « terrain marginal » : l’altitude est plus élevée que la plaine de Foggia, et on n’y produit que du blé dur. Le respect que nous avons pour notre « terrain marginal » est grandement récompensé. Une chose est vraie cependant : les logiciels, le GPS et toutes les technologies que nous utilisons ne changent pas le rapport avec la nature hérité de nos parents.
Je le répète : le respect que tu as pour la terre sera récompensé. Nous ne travaillons pas la terre en profondeur. La racine du blé mesure 15 cm, donc nous en retournons au plus 20 cm avec la herse à disques. Deux personnes pour cent hectares de terrain : mon frère et moi passons dans tous les champs pour enlever les pierres du terrain afin de ne pas abimer les machines. Rien ne remplace le rapport direct avec la terre.
La passion aussi est irremplaçable : les revues spécialisées en agriculture sont depuis toujours une de mes lectures préférées. Mes racines sont une agriculture genre « vieille école » depuis 1977, mais la curiosité et la passion me font aller de l’avant. J’utilise des logiciels où j’introduis les données de la production et du terrain pour obtenir des analyses et des indications précises. Impossible d’être partenaire d’une grande marque comme Barilla en improvisant ou en travaillant de manière approximative.